Un soir sur la route

Une nuit de printemps dans la Comté.
La pluie frappe mon visage, mon cheval est fatigué par la longue chevauchée depuis les terres désolées de l’Angmar.

Sur les derniers hectomètres qui me séparent de mon smial les souvenirs se bousculent dans ma tête. La Comté, si douce, la ferme de mes parents entre Fondtombe et la ferme du père Maggot, les après midi à courir a travers les champignonnières, les parties de cache-cache avec mon jeune frère Lamboni, les tourtes de ma mère, l’herbe à pipes de mon père toujours très mal cachés .
Soudainement ma tête me fait mal, les souvenirs de mes compagnons tombés au combat ; le sang ; la trahison de certains et la peur de cette force invisible mais présente dans nos esprits.
Ma tête de plus en plus lourde mon cheval à bout de souffle, je pose pieds à terre, allume un feu sous ce grand chêne, sort quelques saucisses de ma besace et commence à les faire grillées doucement.
Je me sens mieux, mon coeur est plus léger; un nom me revient à l’esprit. Le nom d’une cousine qui, à chaque fois que je suis à ses cotés me fait sentir un peu plus joyeux.
« La p’tioute » Mélimélo qui travail si souvent ses accords à l’auberge de Bree, C’elle qui un soir a sut écouter les complaintes d’un chasseur fatigué par des aventures qui le mène toujours plus loin de chez lui et des siens. Je retrouve le sourire, la pluie ce calme, fatigué, repus je m’endors doucement au pied de ce grand arbre, sans avoir la force ni le courage de rentré chez moi, mais me promettant d’aller à la rencontre de Méli le lendemain et de la rejoindre et de l’aider dans ses quêtes contre l’ombre.
Voila comment je suis arrivé à vous, par le joie et la gentillesse d’une cousine qui un moment a sut me rendre le sourire et ravivé la flamme qui en moi s’éteignais doucement.

Votre serviteur Elmondi